close search

Comment pouvons-nous vous aider ?

Top recherches

Emploi
Radiologie
Physiotherapie
Oncologie
Apprentissage
Direction
Gynécologie
Ergothérapie
Radiothérapie
Irm
Neurologie
Neurochirurgie

Saviez-vous que la malnutrition touchait 20% des personnes hospitalisées en Suisse ?

A l'occasion du nutritionDay, nous avons discuté avec Talitha Berreby et Julie Beuret, diététiciennes à la Clinique Genolier.

Qu'est-ce que la malnutrition ? (Julie)

La malnutrition englobe aussi bien la suralimentation que la sous-alimentation. L’excès d’apports alimentaires peut mener à un surpoids ou une obésité. Une surcharge pondérale est un facteur de risque de maladies non transmissibles comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires, les accidents vasculaires cérébraux et certains cancers.

Au contraire, la sous-alimentation peut être due à un manque d’accès à la nourriture, à des maladies psychologiques, comme l’anorexie mentale, à une augmentation des besoins nutritionnels ou à des difficultés à s’alimenter à cause d’une maladie sous-jacente et/ou de l’âge.

Quels conseils pouvez-vous donner aux personnes qui travaillent pour prendre un repas équilibré ? (Talitha)

Tout d'abord, il est indispensable de couper la journée de travail et de se réserver au minimum une vingtaine de minutes pour recharger les neurones. Si on ne peut éviter les « fast food », il reste possible de manger sainement. Par exemple, les restaurants d’entreprise choisissent de plus en plus souvent des aliments qui correspondent à la pyramide alimentaire suisse. Il est possible d'équilibrer son plat, en choisissant judicieusement les aliments : crudités, aliments protidiques, féculents et légumes, sans oublier un fruit pour le dessert. 

Sinon, il est possible de préparer son repas à l'avance. Un sandwich bien construit peut être un repas équilibré et facile à préparer : pain complet, feuilles de salade, rondelles de tomates ou de concombres, blanc de poulet, de dinde ou de jambon et comme dessert une barquette de fruits frais de saison.

Quels sont les aliments que nous consommons aujourd’hui et que nous devrions éviter? (Talitha)

De manière générale, il est recommandé de limiter la consommation d’aliments riches en graisses saturées, sel, sucre, conservateurs, colorants, soit les aliments ultra-transformés de nos assiettes, comme : 

  • Charcuterie : Les nitrites de sodium et les nitrates de potassium assurent une meilleure conservation et apportent une jolie couleur aux viandes transformées. Ces substances représentent surtout un véritable danger pour notre santé et augmentent de façon significative le risque de cancer colorectal. La charcuterie est classée comme le tabac et l’alcool, au niveau 1 des cancérogènes. 
  • Produits raffinés ou « blancs » : pâtes, riz, blé, sucre, sel sont certains parmi de très nombreux produits dits « raffinés ». Le processus de raffinement supprime une partie, voir même l’ensemble, des nutriments bénéfiques pour notre organisme (fibres, vitamines, minéraux). De plus, ces produits entraînent une élévation de la glycémie, ce qui, à long terme, a pour conséquence de favoriser le diabète et une prise de poids. 
  • Les cuissons à hautes températures et les aliments frits : ces modes de cuissons causent la formation d’acrylamide, un composé cancérigène dans les aliments riches en amidon et en sucres. 

Qu'en est-il de la nutrition en milieu hospitalier ? 

Dans les hôpitaux suisses, en moyenne 20% des personnes admises sont malnutries ou présentent un risque de malnutrition (Imoberdorf et al., 2009).

Il existe plusieurs indicateurs permettant de diagnostiquer l'état pathologique de dénutrition : indice de masse corporelle (IMC), diminution des apports protéino-énergétiques, perte pondérale, perte de force musculaire, baisse de l’état général et/ou augmentation des besoins en lien avec la maladie. Il est à noter que l’IMC à lui seul ne permet pas de diagnostiquer une dénutrition. En effet, un patient en surpoids ou obèse peut aussi être dénutri.

A la Clinique de Genolier, il est important pour nous de répondre aux besoins nutritionnels spécifiques de nos patients, pour optimiser l'efficacité des traitements et leur permettre un rétablissement prompt et définitif. 

Le 4 novembre 2021 a eu lieu le NutritionDay, audit mondial des soins nutritionnels. Quels étaient les objectifs de cette journée ? (Julie)

La Clinique de Genolier a participé à cette journée d’enquête internationale ayant pour sujet la nutrition des patients admis en institution hospitalière. Cette enquête a été menée pour la 14ème année, dans 69 pays à travers le monde entier et inclut plus de 273’000 patients.

Cet audit était l'opportunité de monitorer et comparer les soins nutritionnels de la clinique à un niveau international. C'était également une occasion de sensibiliser les soignants, les patients et la population à la malnutrition et d'optimiser la prise en soins de nos patients.