Les hémorroïdes sont des coussinets vasculaires présentes naturellement dans le canal anal et l'anus, qui jouent un rôle dans la continence des selles.
On parle de maladie hémorroïdaire lorsque ces structures vasculaires gonflent de manière excessive, entraînant des inconforts ou des complications. Les hémorroïdes internes, localisées dans la partie supérieure du canal anal, réagissent à la pression des selles et des gaz, mais elles restent généralement indolores, même lorsqu’elles sont dilatées. En revanche, les hémorroïdes externes, situées sous la peau entourant l’anus, sont sensibles et peuvent provoquer des douleurs. Parmi les symptômes fréquents, on retrouve des démangeaisons, des douleurs ou des saignements.
L’origine de l’apparition d’une maladie hémorroïdaire ne sont pas toujours connues, mais il existe plusieurs facteurs qui augmentent leur risque d’apparition. Il s’agit notamment de:
Les symptômes liés aux troubles hémorroïdaires varient grandement d'une personne à l'autre. Au départ, ils sont souvent peu gênants et sans douleur. Toutefois, si les symptômes deviennent persistants, une consultation médicale est recommandée, en particulier en cas de présence de sang dans les selles.
Les signes suivants peuvent indiquer un gonflement des hémorroïdes :
Une crise hémorroïdaire se manifeste par l’apparition d’un gonflement du rebord de l'anus, de couleur bleuté, en raison d’un caillot sous-jacent. Les douleurs très vives, car la région anale est dotée de nombreux vaisseaux sanguins et terminaisons nerveuses, ce qui la rend particulièrement sensible.
Les hémorroïdes, constituées de vaisseaux sanguins situés à faible profondeur, peuvent facilement saigner. Les saignements associés aux hémorroïdes internes sont généralement légers et se remarquent souvent uniquement sur le papier toilette, pendant ou après les selles.
Dans certains cas, les hémorroïdes internes peuvent devenir très dilatées et sortir temporairement de l’anus lors d’efforts ou de poussées, ce que l’on appelle un prolapsus hémorroïdaire. Cela peut entraîner des irritations, des démangeaisons ou une sensation fréquente de vouloir aller à la selle, parfois sans résultat.
L’anamnèse précise à la recherche des symptômes sus-mentionnés permet d’évoquer le diagnostic de maladie hémorroïdaire.
L’examen clinique associe la présentation, la palpation et l’anuscopie, qui permet de visualiser les déformations de l’intérieur du canal anal.
Le choix du traitement dépendra ensuite de la sévérité des symptômes et de l’ampleur des troubles.
La maladie hémorroïdaire est classée en quatre degrés de gravité, reflétant l’évolution de la maladie et les symptômes associés :
Degré 1 :
C’est la phase initiale. Les hémorroïdes restent situées à l’intérieur du canal anal, invisibles et généralement indolores. Les symptômes, s’ils apparaissent, se limitent souvent à de légers saignements ou une sensation diffuse d’inconfort, habituellement perceptible lors de la défécation.
Degré 2 :
À ce stade, les hémorroïdes sortent temporairement du canal anal pendant les selles, mais se rétractent spontanément après. Outre les saignements, des démangeaisons et une impression d’évacuation incomplète peuvent survenir après être allé à la selle.
Degré 3 :
Il s’agit d’un stade plus avancé où les hémorroïdes font saillie à l’extérieur du canal anal et ne se replacent plus d’elles-mêmes. Elles peuvent toutefois être remises en place manuellement. Les symptômes incluent douleurs, saignements et une sensation marquée d’inconfort.
Degré 4 :
C’est le stade le plus sévère. Les hémorroïdes restent constamment à l’extérieur du canal anal et ne peuvent plus être replacées. Cela entraîne souvent des douleurs intenses, des inflammations et des désagréments importants.
Chaque stade requiert une prise en charge adaptée. En cas de symptômes, il est essentiel de consulter un médecin pour établir un diagnostic précis et bénéficier d’un traitement approprié.
L’exclusion d’une pathologie rectale ou colique sus-jacente nécessite souvent de réaliser une coloscopie complémentaire.
Le traitement des hémorroïdes dépend de leur gravité et des symptômes qu’elles engendrent :
Pour les stades 1 et 2 :
Une approche conservatrice est privilégiée. Des pommades ou suppositoires à effet anti-inflammatoire, analgésique et décongestionnant peuvent être utilisés. Cependant, traiter la cause sous-jacente, souvent la constipation, est essentiel pour garantir l’efficacité du traitement. Une alimentation riche en fibres, une hydratation suffisante et une activité physique régulière aident à prévenir et à réduire la constipation.
Pour les stades 3 et 4 :
Une intervention chirurgicale devient généralement nécessaire pour corriger la situation et soulager durablement les symptômes.
Si vous constatez des saignements à répétition pendant ou après les selles, une consultation auprès de votre généraliste ou d’un spécialiste en proctologie est recommandée.
Veillez à ce que vos selles soient régulières et molles, en adoptant une nourriture riche en fibres alimentaires (fruits, légumes, céréales complètes) et en vous hydratant bien. Pratiquez une activité physique régulière (ex: marche, course).